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  • Souvenirs d’Ami Boué

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Géochroniques martiennes

Réf : GEOC125

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Mars 2013 / 48 pages
125
Prix ​​de vente14,00 €
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Description du produit

C’était il y a 40 ans …

Mariner 9 fut la première mission planétaire en orbite autour d’une autre planète. Lancée en 1971, Mariner 9 a fonctionné pendant près d’un an et envoyé plus de 7 000 images de la surface de Mars. On lui doit de nombreuses découvertes, comme celle du canyon de Valles Marineris, nommé ainsi en l’honneur de la sonde, ainsi que celle des grands volcans. Rappelons qu’à cette époque la planétologie au-delà de l’astre lunaire se limitait pour l’essentiel à des observations télescopiques faites par des astronomes depuis la Terre. L’exploration géologique du système solaire a vraiment débuté avec les sondes Mariner. Pourtant, tout avait mal commencé. Pendant la croisière, une tempête de poussière s’était levée dans l’atmosphère de Mars ... Si bien que lorsque la sonde était arrivée en orbite les premières images, floues et monotones, étaient celles d’une planète englobée dans une gangue de poussière impénétrable ! Du pain béni pour les spécialistes des atmosphères mais une sérieuse déception pour les pionniers de la géologie planétaire qui intervenaient sur cette mission. Heureusement, après deux mois en orbite de la sonde, la tempête s’était estompée et les images commençaient à devenir nettes. En cette année 1972, Mariner 9 avait découvert des chenaux et des vallées présumées fluviales. Plusieurs images montraient soit d’énormes lits de rivières asséchées, suggérant des écoulements catastrophiques, soit des vallées ramifiées évoquant des écoulements plus pérennes. Les interprétations faites en ce temps restent, pour beaucoup d’entre elles, encore valides aujourd’hui ; elles avaient décuplé l’intérêt pour cette planète, visitée quelques années plus tard par les sondes Viking.

En août 2012, soit quarante ans après les premières observations de Mariner 9, le rover Curiosity, un robot mobile, a trouvé sur son chemin des affleurements de conglomérats soupçonnés d’origine fluviale, situés à la base d’un cône alluvial. Cette découverte intervient des années après qu’un processus de sélection drastique ait choisi le site d’atterrissage du rover parmi quatre finalistes aux caractéristiques très différentes. Le site retenu de Gale Crater se distinguait non seulement par l’existence de ce cône alluvial, mais surtout par la présence d’une montagne constituée d’un empilement de strates sur plus de quatre kilomètres d’épaisseur, montagne accessible depuis sa base et contenant des minéraux hydratés comme des sulfates et des argiles. En 1973, le géologue Robert Sharp, un des pionniers participant à l’analyse des données de Mariner 9, proposait les premières interprétations des formes d’érosion et des dépôts stratifiés de la surface de Mars. Quarante ans plus tard, le rover Curiosity se dirige vers cette montagne que la Nasa a dénommée officieusement Mount Sharp, en l’honneur de ce géologue disparu.

N. MANGOLD