Ce prix fondé en 1976 par le conseil de la Société, visait à récompenser des travaux relatifs à la géologie sous-marine et à la sédimentologie. Il est actuellement destiné à distinguer des travaux portant sur la stratigraphie, la sédimentologie, l’océanographie.
Notice biographique
Né le 5 juillet 1891 à Guebwiller (Haut-Rhin), Jacques-Paul Bourcart étudia d'abord au collège de Remiremont puis à Paris où il entreprit des études de médecine, avant de se tourner vers les Sciences naturelles, ce qui ne l'empêcha nullement de s'initier également à l'océanographie et à la navigation, à l'occasion de séjours à la station biologique de Roscoff. En 1913, il choisit d'effectuer son service militaire au Maroc dans un régiment de spahis où il fit la connaissance de Louis Gentil. Pendant la Première Guerre mondiale, son régiment se battit d'abord en France puis fut affecté en Albanie dans le cadre de l'armée d'Orient. Le calme relatif qui y régnait permit à Jacques Bourcart d'accumuler les observations géologiques qui le conduisirent à soutenir en 1922 à la Sorbonne une thèse intitulée « Les confins albanais administrés par la France. Contribution à la géologie et à la géographie de l'Albanie moyenne ». A son retour d'Albanie, Jacques Bourcart avait été nommé préparateur, puis chef de travaux de géographie physique. En 1925, il succéda à Louis Gentil à la tête de l'Institut scientifique chérifien et se consacra totalement, pendant une dizaine d'années, à l'étude de la géologie marocaine, comme en témoignent de nombreux articles, généralement brefs, publiés entre 1927 et 1937. A partir de 1935, l'intérêt de Jacques Bourcart, qui avait été promu en 1933 maître de conférences de géographie physique à la Sorbonne, s'orienta vers le Quaternaire et, de plus en plus, vers l'océanographie. En 1938, il publia un important article intitulé « La marge continentale. Essai sur les régressions et les transgressions marines », dans lequel il expose pour la première fois ses vues sur la notion de « flexure continentale ». Dès cette époque, Jacques Bourcart entreprit la conversion du laboratoire de la Sorbonne à la géologie sous-marine et c'est tout naturellement qu'il contribua à créer, après la seconde guerre mondiale, plusieurs stations maritimes destinées à assurer l'essor de cette discipline. Plusieurs ouvrages témoignent de cet engagement océanographique : « Géographie du fond des mers » (1949), « La Mer » (publié en collaboration avec Cl. Francis-Boeuf et V. Romanovsky, 1953) et « La connaissance des profondeurs océanographiques » (1964) qui demeure en quelque sorte son testament scientifique.
C'est en 1955 que Jacques Bourcart prit possession de la chaire de géographie physique de la Faculté des sciences de Paris. Après avoir fait valoir en 1961 ses droits à la retraite, Jacques Bourcart fut élu l'année suivante membre de l'Académie des sciences.
Jacques Bourcart est décédé à Paris le 24 juin 1965.
Récipiendaires du prix J. Bourcart
1976 |
†DEBYSER J. |
1988 |
MASCLE J. |
2000 |
TRIBOVILLARD N. |
1978 |
†LECLAIRE L. |
1990 |
REY J. |
2002 |
ESCHARD R. |
1980 |
BOILLOT G. |
1992 |
REHAULT J.-P. |
2006 |
GUILLOCHEAU F. |
1982 |
PURSER B.-H. |
1994 |
FAUGÈRES J.-C. |
2010 |
BERNE S. |
1984 |
†DUPLAIX S. |
1996 |
MEVEL C. |
||
1986 |
LANCELOT Y. |
1998 |
LAGABRIELLE Y. |