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Sur la totalité de géologues exerçant dans des grandes et moyennes compagnies, et des bureaux d’étude, une bonne moitié est issue d’Écoles d’ingénieurs, et le reste de formations universitaires. Pour ce qui concerne les organismes de recherche publics, les Universités, et les ÉNS, les origines sont essentiellement ces mêmes établissements, avec souvent des compléments de formation à l’étranger.
Les Cursus
Les formations directement tournées vers la géologie fondamentale et/ou appliquée sont dispensées :
- dans des Écoles d’ingénieurs spécialisées avec les mentions "géologie", "géotechnique", "sciences de la terre", "mines"; une partie de ces Écoles sont intégrées dans des Universités; les accès s’y font généralement après Bac+2 ou Bac+3 (Classes préparatoires aux grandes écoles ou 2 premières années de Licence);
- dans des Universités : c’est l’organisation européenne (Licence, Mastère, Doctorat – LMD) qui a été adoptée, Master comme Doctorat étant en outre accessibles aux élèves des écoles d’ingénieur, au-delà de leur diplôme propre.
Rappelons que l’accès aux Masters se fait après les trois années de Licence. Pour la partie Recherche, s’y ajoutent les Départements "Sciences de la Terre" des Écoles Normales Supérieures.
Les niveaux de formation sont couramment exprimés en nombre d’années après le bac :
- bac + 2 : technicien supérieur ;
- bac + 3 : licence générale ou professionnelle ;
- bac + 5 : mastère ou diplôme d’ingénieur ;
- bac + 8 : doctorat.
Se calant dans ce schéma actuel 3/5/8 ou Licence/Master/Doctorat, le niveau de formation le plus courant au moment de l’embauche est à Bac+5, soit un Diplôme d’ingénieur, soit un Master. Le niveau Bac+2 (DUT, BTS) est également possible, notamment pour l’acquisition de données sur le terrain. La réalisation d’un Doctorat (Bac+8/9) ouvre soit sur la recherche fondamentale/académique, soit sur une carrière industrielle dans des domaines ciblés.
Ces formations regroupent généralement des outils analytiques issus des sciences exactes (mathématiques, physique, chimie, mécanique des solides, mécanique des fluides, etc.), des connaissances, théoriques et pratiques, des objets géologiques à différentes échelles (échantillon, terrain); des outils de traitement de données (informatique courante, logiciels spécifiques) et, parfois de modélisation numérique ; des outils de communication: langues étrangères les plus utilisées; un volumineux enseignement sur le terrain; un ou plusieurs stages en situation (Master 2ème année, dernière année d’école d’ingénieur, formation en alternance, etc...).
Les attentes des entreprises
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- Une base solide en géologie
Les entreprises, et plus particulièrement celles centrées sur l’exploration, recherchent des géologues ayant des compétences solides dans l’ensemble des disciplines de base de la géologie (sédimentologie, pétrologie, minéralogie, géochimie organique et inorganique, stratigraphie -paléontologie, géologie structurale). Comme la géologie combine une approche naturaliste et des démarches quantitatives, des connaissances dans les domaines des statistiques, de la physique et de la chimie sont nécessaires. Des développements plus spécifiques, en hydrogéologie, géotechnique, géophysique, géomodélisation, peuvent être requis suivant les secteurs d’activités.
La pratique est, le plus souvent, directement couplée à une approche "terrain" en surface ou par sondage, notamment pour étalonner une image (acoustique, satellite) et extrapoler des résultats. Ce qui implique une formation incluant spécifiquement des écoles et des stages de terrain.
Cet ensemble de compétences doit permettre au géologue en exercice de rendre un diagnostic pertinent sur un site d’exploration ou d’aménagement, diagnostic incluant l’estimation des incertitudes et des risques encourus.
- Une ouverture d’esprit
On attend du géologue un esprit curieux, une aptitude à travailler en équipe et des facilités de communications dans d’autres langues. Tant dans un laboratoire de recherche académique que dans une compagnie industrielle, les capacités à faire partager les acquis, les incertitudes, et l’enthousiasme, sont primordiales.
- Une mobilité géographique
Comme la mobilité intellectuelle, la mobilité géographique est indispensable pour mener à bien une carrière de géologue, quelque soit le domaine d’activité. Pour beaucoup d’employeurs, elle est un des critères majeurs d’embauche.
- Une conscience sociétale
Depuis plusieurs décennies, la prise en considération des impacts environnementaux des activités humaines et l’analyse des risques naturels placent souvent le géologue en position d’interface sociétale. Des compléments de connaissances et compétences peuvent alors être requis (sciences humaines et sociales, juridiques, communication etc…).