(Reims, 24 septembre 1802 – Paris 24 décembre 1868)
Professeur de paléontologie au Muséum national d’Histoire naturelle (1861-1868)
Académie des sciences, 1857 (démission le 24 décembre 1868)
Président en 1844, 1849 et 1854
Adolphe d'Archiac passa sa jeunesse à Mesbrecourt (Aisne), puis suivit les cours de l’École des pages de Versailles et prépara le concours d'entrée à Saint-Cyr où il fut admis en 1819. Il en sortit deux ans plus tard sous-lieutenant de cavalerie. Promu lieutenant en 1827, il quitta l'armée en 1830 pour avoir manifesté son attachement aux Bourbons. Il s'adonna alors à la géologie. Il se consacra alors au lever de la carte géologique départementale et à la rédaction de la Description géologique du département de l'Aisne (1843), que précéda un Essai sur la coordination des terrains tertiaires du Nord de la France, de la Belgique et de l'Angleterre (1839). Il entreprit ensuite des Études sur la formation crétacée des versants sud-ouest, nord et nord-ouest du plateau central de la France (1843-1846). Une dizaine d'années plus tard parut son mémoire intitulé Les Corbières. Études orographiques, stratigraphiques et paléontologiques des parties adjacentes des départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales (1857).
Adolphe d'Archiac fut également un paléontologiste actif. On lui doit notamment une étude (en collaboration avec Édouard de Verneuil) sur les fossiles des dépôts marins des provinces rhénanes, publiée en anglais (1842), une description de la faune du Nummulitique des environs de Bayonne et de Dax (1846 et 1850) et la Description des animaux du groupe nummulitique de l'Inde qu'il publia avec Jules Haime (1853).
Adolphe d'Archiac s'est aussi fait connaître par les huit volumes de l'Histoire des progrès de la géologie, publiés entre 1847 et 1860, par un Précis de l'histoire de la Paléontologie stratigraphique (1862) et par Géologie et Paléontologie (1866) dans lequel il retraça à grands traits l'histoire de ces deux disciplines.
Adolphe d’Archiac mit fin à ses jours en se jetant dans la Seine dans la nuit de Noël 1868. Son corps fut retrouvé le 30 mai 1869 à Meulan (Yvelines).
J. GAUDANT