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  • Le fonds

Émile Haug(Drusenheim, Bas-Rhin, 19 juin 1861 - Niederbonn-les-Bains, Bas-Rhin, 28 août 1927)
Professeur de géologie à la faculté des sciences de Paris (1903-1927)
Prix Viquesnel, 1893
Prix Gaudry, 1914
Membre de l’Académie des sciences, 1917

Président en 1902

Né français, Émile Haug devint allemand par suite de l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871. Il étudia à l'université de Strasbourg où il obtint un poste de préparateur au laboratoire de géologie que dirigeait alors Ernst-Wilhelm Benecke. Il y prépara une thèse sur des ammonites jurassiques qu'il soutint à Strasbourg en 1884.

Les troubles qui éclatèrent dans cette ville en 1887 et la répression qui s'ensuivit décidèrent Émile Haug à se réfugier à Paris et à réacquérir la nationalité française. L'année suivante, sa licence obtenue, Edmond Hébert lui offrit un poste de chef de travaux de géologie à la Sorbonne. Il prépara alors une nouvelle thèse sur Les chaînes subalpines entre Gap et Digne (1891). Nommé maître de conférences en 1897, il obtint trois ans plus tard le titre de professeur adjoint. C'est alors qu'il publia son fameux article synthétique sur Les géosynclinaux et les aires continentales, contribution à l'étude des transgressions et des régressions marines (1900).

En 1903, Émile Haug succéda à Munier-Chalmas qui avait lui-même remplacé Hébert dans la chaire de géologie de la Sorbonne. Il décida alors d'écrire un Traité de Géologie  dont les deux tomes (en quatre volumes) parurent de 1907 à 1911. Il entreprit ensuite des recherches géologiques en Provence avec, comme objectif, de réviser systématiquement les travaux de Marcel Bertrand dont il adopta l'ensemble des conceptions. C'est ainsi que parut en 1915 son article sur La tectonique du massif de la Sainte-Baume. Il prépara ensuite une synthèse sur Les nappes de charriage de la Basse Provence (1925-1930) et une importante Contribution à une synthèse stratigraphique des Alpes occidentales (1925).

J. GAUDANT