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  • Le fonds

Alfred Lacroix(Mâcon, Saône-et-Loire, 4 février 1863 - Paris, 16 mars 1948)
Professeur de minéralogie au Muséum national d’Histoire naturelle (1893-1937)
Prix Gaudry, 1919
Membre de l’Académie des sciences, 1904
Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences (1914-1948)

Président en 1910, 1922 et 1930

Initié de bonne heure à la chimie par un grand-père pharmacien, Alfred Lacroix s'intéressa très tôt à la minéralogie. Venu à Paris en 1883 préparer ses études de pharmacie, il suivit en même temps le cours de pétrographie de Ferdinand Fouqué et d'Auguste Michel-Lévy au Collège de France, puis réalisa une série de missions sur le terrain. Bien qu'ayant déjà bénéficié d'un poste de préparateur au Collège de France, il décida d'achever ses études de pharmacie en se faisant délivrer en 1887 le diplôme de pharmacien de première classe.

Alfred Lacroix publia alors avec Auguste Michel-Lévy un ouvrage sur Les minéraux des roches (1888), tout en préparant sa licence ès-sciences, puis une thèse intitulée Contributions à l'étude des gneiss à pyroxène et des roches à wernérite (1889). L'année suivante il fut chargé de conférences de pétrographie à la faculté des sciences de Paris avant de devenir titulaire en 1893 de la chaire de minéralogie du Muséum national d'Histoire naturelle. Il entreprit bientôt de publier sa célèbre Minéralogie de la France et de ses colonies dont le premier volume parut en 1895 et dont la publication ne s'acheva que dix-huit ans plus tard. Il commença également à s'intéresser à la minéralogie de Madagascar mais en fut bientôt détourné par l'éruption de la Montagne Pelée, survenue le 8 mai 1902 à la Martinique. Il fut chargé d'aller sur place en étudier les effets et en rapporta un ouvrage richement illustré sur La Montagne Pelée et ses éruptions (1904).

La même année il fut élu à l'Académie des sciences dont il allait devenir dix ans plus tard le Secrétaire perpétuel. En 1906, il étudia l'éruption du Vésuve puis, en 1908, celle de l'Etna, faisant paraître en cette même année La Montagne Pelée après ses éruptions, avec observations sur les éruptions du Vésuve en 1879 et en 1906. Il reprit alors la préparation de l'inventaire minéralogique de notre Empire colonial, dont témoignent notamment les trois volumes de la Minéralogie de Madagascar (1922-1923).

Dans ses fonctions de Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, Alfred Lacroix perpétua la mémoire d'un certain nombre d'académiciens minéralogistes en préparant une série de biographies dont la plus connue est celle qu'il consacra à Déodat Dolomieu, membre de l'Institut national... (1921). Il y ajouta en 1933 et 1938 quatre volumes de Figures de savants dans lesquels il fit également revivre des naturalistes ayant œuvré outre-mer. On lui doit enfin une étude très documentée sur La vie et l'œuvre de René-Just Haüy (1944).

J. GAUDANT